Avant d’apporter leurs lots de bénéfices, les applications des nouvelles technologies effraient. Elles libèrent les imaginations les plus fertiles. Elles soulèvent des interrogations d’ordre éthique ou philosophique. L’association du jumeau virtuel et de l’intelligence artificielle n’échappe pas à cette règle d’airain dont Copernic, le premier, a fait les frais.
Le film Clones, sorti en 2009, est l’illustration même des angoisses existentielles que soulève le jumeau virtuel. Réalisé par Jonathan Mostow sur le scénario de Michael Ferris et John Brancato d’après les personnages du comic book The Surrogates créés par Robert Venditti et Brett Weldele, ce film met en scène Bruce Willis, Radha Mitchell et Ving Rhames. Les protagonistes renoncent à leur vie réelle et laissent des clones, version améliorée d’eux-mêmes, vivre une vie quasi-virtuelle, du moins totalement idéalisée à leur place.
L’agitation médiatique qui entoure le metaverse s’inscrit elle aussi dans cette fantasmagorie d’un univers virtuel qui supplanterait le réel.
Dans les faits, la réalité de la combinaison de l’IA et du jumeau virtuel est à la fois plus prosaïque et plus prometteuse. Loin de se substituer à la vie réelle, le duo contribue à l’améliorer. Accélération de l’innovation, amélioration du cadre de vie grâce au jumeau virtuel des bâtiments, ou encore optimisation de la formation des praticiens et chirurgiens, les applications de ces technologies ont pour l’heure toutes tenu leurs promesses.
Efficience industrielle, réinvention des mobilités, écoconception, ou encore des initiatives comme le projet Living Heart de Dassault Systèmes, qui a permis de créer un modèle virtuel précis d’un cœur humain qui peut être testé et analysé, sont autant de concrétisations du jumeau virtuel.
Pour aller plus loin et mesurer les bénéfices directs et indirects de l’association du l’intelligence artificielle et du jumeau virtuel, lisez l’article intitulé Intelligence artificielle : pourquoi nous pourrions tous avoir un jumeau numérique dans une décennie.