Agir pour le climat. Plus personne ne doute de la nécessité d’engager une transformation sociétale, industrielle et économique forte pour faire face à l’accélération des désordres climatiques et préserver notre planète. Pourtant, des freins à l’action climatique persistent.
Pour mieux comprendre ce phénomène, Dassault Systèmes, Capgemini et Bloom se sont associés pour publier la première édition du Baromètre des réseaux sociaux pour l’action climatique. L’un des enseignements de cette étude, c’est une certaine forme d’optimisme forcené des institutions autant que des entreprises par rapport à leur progrès environnementaux. L’étude souligne ainsi un « optimisme déconnecté », souvent en contradiction avec les analyses des experts. Une contradiction qui génère une dissonance conduisant à une certaine défiance et, in fine, paralysant l’action.
L’autre frein majeur, c’est le manque d’informations fiables sur les solutions climatiques. Les citoyens, en quête de données précises, peuvent se sentir paralysés, par des informations contradictoires qui renforcent leur sentiment d’impuissance. Les institutions telles que le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) , qui publie régulièrement des rapports de référence, jouent donc un rôle crucial d’éclaircissement et de vulgarisation de concepts parfois complexes.
Le troisième facteur identifié par le Baromètre,est sur la crainte des impacts sociaux négatifs des mesures climatiques. L’actualité récente portant sur l’adaptation du calendrier des ZFE (Zones à faibles émissions) en est une illustration criante. La justice sociale est au cœur du débat sur le climat, et en 2022, les préoccupations concernant le coût de la vie se sont intensifiées. Les citoyens redoutent que les populations les plus vulnérables soient les premières victimes des changements drastiques de mode de vie nécessaires pour limiter le réchauffement à 1,5°C. Cette inquiétude influence naturellement les attitudes et les réactions du public, selon les auteurs du rapport.
Une part significative de l’opinion estime que l’action climatique relève principalement des entreprises, plutôt que des actions individuelles ou des gouvernements. Les consommateurs considèrent que les entreprises ont la capacité d’avoir un impact significatif et rapide à grande échelle, étant perçues comme partiellement responsables du problème climatique. Une réalité qui amène certains citoyens à limiter leur implication dans l’effort collectif à changer la donne.
Enfin, le désespoir face au changement climatique demeure un point d’achoppement incontournable. Le sentiment d’impuissance face à l’ampleur des défis climatiques, peut décourager toute tentative d’engagement. Ce frein suscite un fort engagement et génère une proportion élevée d’émotions négatives parmi tous les obstacles identifiés.
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